AccueilA CréteilPolitiques de santé
Sujets psy 
  • Phobies sociales
  • Eco-anxiété
  • TOC Troubles obsessionnels
  • Autres sujets
Mes livres
Vers Wikipedia Antoine Pelissolo

Antoine Pelissolo

AccueilA CréteilPolitiques de santé
Sujets psy 
  • Phobies sociales
  • Eco-anxiété
  • TOC Troubles obsessionnels
  • Autres sujets
Mes livres
  • AccueilA CréteilPolitiques de santé
    Sujets psy 
    • Phobies sociales
    • Eco-anxiété
    • TOC Troubles obsessionnels
    • Autres sujets
    Mes livres
    AccueilA CréteilPolitiques de santé
    Sujets psy 
    • Phobies sociales
    • Eco-anxiété
    • TOC Troubles obsessionnels
    • Autres sujets
    Mes livres
    Vers Wikipedia Antoine Pelissolo
    AccueilA CréteilPolitiques de santé
    Sujets psy 
    • Phobies sociales
    • Eco-anxiété
    • TOC Troubles obsessionnels
    • Autres sujets
    Mes livres
  • Ruptures d'approvionnement de médicaments en psychiatrie : une situation intolérable

    Ruptures d'approvisionnement de médicaments en psychiatrie : une situation intolérable

    broken image

    (Voir également ma Tribune dans Le Point sur le même sujet)

    Les ruptures de médicaments font partie du quotidien des patients, des pharmaciens et des médecins depuis plusieurs années. Mais la situation ne s’améliore pas et peut toucher désormais des médicaments essentiels et créer des situations très problématiques pour nombre de patients.
    En psychiatrie, les médicaments sont rarement interchangeables car, même dans la même catégorie, ils ont chacun leurs propriétés pharmacologiques spécifiques. Pour un patient donné, les effets thérapeutiques ou les effets secondaires de deux médicaments proches sont souvent différents; parfois l’un fonctionne très bien et l’autre pas du tout. Par ailleurs, au sein des cinq catégories principales de psychotropes (antidépresseurs, antipsychotiques, etc.), on ne dispose souvent que de 4 ou 5 molécules différentes, en tout cas adaptées à la plupart des situations cliniques.
    Ainsi, la rupture actuelle de quétiapine (Xéroquel) crée une situation inédite et vraiment très problématique. Ce médicament, commercialisé en France depuis environ 15 ans, est très prescrit dans plusieurs types de troubles psychiques durables : la schizophrénie, le trouble bipolaire et certaines dépressions. Au total, ces pathologies concernent plusieurs millions de personnes en France. La quétiapine fait partie des molécules permettant souvent de bien soigner et de stabiliser au long cours ces troubles potentiellement graves, qui peuvent altérer fortement la qualité de vie et le « fonctionnement » de la personne dans sa vie quotidienne. Avec notamment un risque vital en cas de symptômes suicidaires, les troubles de l’humeur et la schizophrénie étant les deux pathologies les plus en cause dans les morts par suicide.
    Aujourd’hui, l’approvisionnement en quétiapine est complètement à l’arrêt dans tout l’héxagone, et les stocks dans les pharmacies sont partout épuisés ou en voie de l’être. Or, ce médicament ne doit pas être interrompu brutalement, au risque d’effets secondaires et surtout de rechutes potentiellement graves, et il est très compliqué de définir, au cas par cas, une molécule de remplacement. Tout changement doit donc être anticipé et préparé pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois, le plus souvent avec l’avis et l’accompagnement d’un psychiatre.
    Comme fréquemment, nous n’avons aucune visibilité sur la durée de cette rupture d’approvisionnement et, à ma connaissance, les laboratoires qui le commercialisent (Cheplafarm pour le Xéroquel mais plusieurs autres aussi pour les génériques) n’ont pas communiqué auprès des patients concernés et des professionnels de santé. Cette absence d’information peut poser des problèmes graves de ruptures brutales de traitement et de planification des traitements au long cours.
    C’est tout simplement inadmissible, avec une mise en danger réelle des patients, dont il faut rappeler qu’ils constituent les « clients » qui font vivre les laboratoires pharmaceutiques. Il est donc urgent que le Ministère de la santé réagisse, aussi bien pour trouver des solutions à ces problèmes de pénurie, en particulier pour les molécules essentielles en psychiatrie, que pour obliger les laboratoires à informer le public sur les ruptures et leurs durées prévisibles.

    Pr Antoine PELISSOLO, 28 janvier 2025


    Billet précédent
    Mes 10 voeux/propositions pour la psychatrie en 2025
    Billet suivant
    Année de la santé mentale : il n’y a que des preuves d...
     Revenir au site
    Photo de profil
    Annuler
    Utilisation des cookies
    Nous utilisons des cookies pour améliorer l'expérience de navigation, la sécurité et la collecte de données. En acceptant, vous consentez à l'utilisation de cookies à des fins publicitaires et d'analyse. Vous pouvez modifier vos paramètres de cookies à tout moment. En savoir plus
    Accepter tout
    Paramètres
    Refuser Tout
    Paramètres des Cookies
    Cookies nécessaires
    Ces cookies sont destinés pour des fonctionnalités de base telles que la sécurité, la gestion du réseau et l'accessibilité. Ces cookies ne peuvent pas être désactivés.
    Cookies pour les statistiques
    Ces cookies nous aident à mieux comprendre comment les visiteurs interagissent avec notre site web et nous aident à découvrir les erreurs de navigation.
    Préférence pour les Cookies
    Ces cookies permettent au site web de se souvenir des choix que vous avez faits afin de fournir une fonctionnalité et une personnalisation améliorées.
    Enregistrer