Urgences... à temps partiel
Urgences... à temps partiel

Cet été (et parfois jusqu'à octobre), de nombreux services d'urgence ne sont pas accessibles directement le soir et la nuit. Il faut appeler le 15 avant de s'y rendre, ce qui permet une "régulation" ; en gros un filtrage, faute de personnels pour recevoir tout le monde.
C'est le cas par exemple de plus de la moitié des services d'urgence en Bretagne, dont le CHU de Rennes, rien que ça... D'années en années, les pénuries exceptionnelles deviennent la norme.
Pourtant, les maladies graves et les accidents de santé ne s'arrêtent pas pendant les vacances... Bien au contraire, notamment lors des pics de chaleurs, de plus en plus nombreux. Nous voyons par exemple en ce moment beaucoup de troubles psychiatriques qui semblent aggravés et plus nombreux lors des canicules, avec aussi plus d'agressivité et de violences. De plus, en période de congés beaucoup de centres de consultation et de cabinets sont fermés, avec des risques d'interruptions de suivis.
Certes, le Service d'accès au soins (SAS), adossé aux centres 15 du Samu, joue un rôle important pour trouver d'autres solutions de consultation quand cela est possible, mais ces restrictions d'accès aux urgences, encore impensables il y a 10 ans, représentent une défaillance majeure de notre système de santé, avec des risques non négligeables de pertes de chances pour certains patients.
Nous ne pouvons pas tolérer cette situation, tout doit être mis en oeuvre pour renforcer les services d'urgence et les hôpitaux en général, en commençant par améliorer les conditions de travail des personnels pour favoriser leur recrutement et leur fidélisation.